Une semaine ordinaire – Froideval / Angleraud

Contrasté

une_semaine_ordinaireUne semaine ordinaire est le dix-neuvième tome des Chroniques de la Lune noire, terme qui s’applique à l’ensemble du meta-cycle mais aussi désormais à son premier cycle. En effet, jusqu’ici, les tomes 0-14 étaient appelés Chroniques de la Lune noire – Première époque, tandis que les 15+ étaient baptisés Deuxième époque. Cependant, la dernière page de ce tome 19 nous apprend que le meta-cycle a été ré-organisé en trois cycles aux nouvelles appellations : les tomes 0-14 (plus le Hors-série) sont désormais Opus I : Les chroniques de la Lune noire, tandis que les tomes 15 – 20 sont rebaptisés Opus II : Terra Secunda, et qu’un Opus III : Chroniques du trône d’opale, se déroulant trois millénaires plus tard, est annoncé. Ce tome 19 est donc l’avant-dernier de l’Opus II.

Notez aussi que la première impression de ce tome est dotée d’un cahier graphique supplémentaire, montrant des esquisses et autres dessins préparatoires. Même pour ceux qui aiment ce genre d’initiative (comme votre serviteur), il faut avouer que l’intérêt de la chose est, dans ce cas, assez limité. Notez aussi la couverture, comme d’habitude impeccable, signée Olivier Ledroit.

Ce tome 19 est supposé, comme son nom l’indique, montrer une semaine de règne ordinaire de Wismerhill, mais, comme vous vous en doutez avec ce personnage, ces sept jours n’auront en fait rien de plan-plan !  Lire la suite

Burma Banshees – Angel Wings T1 – Yann / Romain Hugault

Stratosphérique !

burma_bansheesBurma Banshees est le premier tome de la série de BD Angel Wings, dont le cinquième va sortir dans quelques semaines. Il s’agit d’un cycle Historique dont l’héroïne est Angela McCloud, pilote du WASP (Woman Airforce Service Pilot) pendant la Seconde Guerre mondiale, une organisation sur laquelle j’ai souhaité en savoir plus après avoir lu The calculating stars de Mary Robinette Kowal (au passage, il faut croire que ce roman m’a fait réfléchir sur pas mal de choses, puisque j’ai aussi acheté le film Les Figures de l’ombre -excellent- dans la foulée, également pour en savoir plus sur les Calculatrices de la NASA qui y étaient mentionnées). Ce tome 1 a été finaliste du Prix de la BD FNAC en 2015.

C’est la première fois que j’avais affaire à ce duo scénariste / dessinateur (en même temps, d’habitude je suis plutôt BD de SF / Fantasy), mais apparemment ce dernier est très réputé pour ses BD mettant en vedette des avions de divers types. Au final, je ressors enchanté par ma lecture, qui a tout à fait répondu à mes attentes en terme de contenu et de qualité. Je lirai les autres tomes sans souci, et vous en proposerai probablement des critiques dans la foulée dans les mois qui viennent (de quoi assurer un flux minimal de publication sur ce blog -qui n’est pas mon principal, je le rappelle pour ceux qui ne connaissent pas Le culte d’Apophis-).  Lire la suite

Greldinard – Première époque – Froideval / Morgado

Décevant

greldinard_1Greldinard (Première époque : un second volet est prévu) est la nouvelle BD appartenant aux Arcanes de la Lune noire, série dérivée des Chroniques de la Lune noire et spécifiquement conçue pour nous montrer les origines (comme on dit dans les comics) de ses personnages, principaux ou secondaires marquants. Les publications y sont très espacées, puisque depuis 2001, seuls quatre tomes ont été publiés. De fait, le précédent (Parsifal) remontait à… 2010. L’ayant justement acheté il y a quelques semaines, complétant ainsi le dernier album qui manquait à ma collection de l’ensemble du meta-cycle, c’est avec plaisir que j’ai appris la sortie d’une nouvelle BD, et qui plus est consacrée à Greldinard, bras droit d’Haazel Thorn et sans doute le personnage le plus mystérieux de la saga. Le résultat s’avère décevant, aussi bien au niveau graphique que scénaristique.

Notez qu’un nouvel artiste, Manuel Morgado (dont c’est apparemment la première BD) rejoint l’équipe qui a travaillé sur le meta-cycle, et qui commence a être plutôt conséquente : Ledroit, bien sûr, Pontet, Angleraud mais aussi Tacito.  Lire la suite

Wika et la fureur d’Obéron – Day / Ledroit

Tout simplement splendide

wika_t1Wika est une série de BD, prévue en quatre volumes (deux sont parus au moment où je rédige ces lignes), dessinée par Olivier Ledroit, aux dialogues écrits par Thomas Day, et co-scénarisée par les deux hommes. Elle représente un peu la fusion parfaite des différentes facettes de l’oeuvre du premier (l’univers féerique, le côté gothique de Requiem, l’importance des yeux et du regard de Sha, les personnages parfois très comics, le contexte médiéval-fantastique sorti tout droit des Chroniques de la Lune Noire, le côté très, très sexy, voire érotique, des personnages féminins) et du second (le côté Steampunk, l’écriture particulièrement soignée et évocatrice sans être pédante), mais combinée dans une sorte de brainstorming un peu psychédélique et pourtant très réussi. En effet, à la base, il s’agit d’une relecture gothique et médiévale-fantastique du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, généreusement agrémentée, de plus, d’éléments Steampunk, de la légende Arthurienne et de mythologie… scandinave !  Lire la suite

Le Trône d’opale – Froideval / Angleraud

Ça n’avance pas des masses…

trone_opale_cln18Le Trône d’opale est le dix-huitième tome des Chroniques de la Lune Noire, série de BD de Fantasy commencée en 1989, et que je suis depuis le début. En effet, son scénariste est François Marcela-Froideval, fondateur du légendaire Casus Belli puis proche collaborateur de Gary Gygax en personne sur AD&D première édition, dans les années 80. D’ailleurs, le protagoniste du cycle, Wismerhill, n’est autre que le personnage de FMF dans la campagne AD&D de très grande envergure (carte de la taille de la Russie, plusieurs dizaines d’heures de jeu par semaine pendant de très longues périodes, des dizaines de joueurs) qu’il menait à l’époque. Pour un rôliste comme moi, ces BD ne pouvaient être qu’attractives, d’autant plus en raison de leur très haut niveau de qualité graphique (les cinq premiers tomes ont été entièrement dessinés par l’excellent Olivier Ledroit).

Ce vendredi 28 avril voit la parution du tome 18, deux ans (Putain ! Deux ans…) après son prédécesseur. L’attente (du moins, de mon côté) était donc forte, et force est de constater que je sors de ma lecture un poil déçu.  Lire la suite

Visions of war – Wayne Reynolds

Un artbook indispensable en matière d’illustration de Fantasy

visions_of_warWayne Reynolds est un illustrateur anglais natif de Leeds. Pour l’anecdote, il ressemble également d’une façon extraordinaire à mon meilleur ami. S’il a aussi exercé son art dans le domaine de comics, il est surtout connu pour son travail en matière d’illustration (essentiellement des couvertures) de jeux de rôles de Fantasy, tout spécialement D&D et Pathfinder, ainsi que le célèbre jeu de cartes Magic.

Il est aujourd’hui considéré comme un des plus grands, sinon LE plus grand illustrateur de Fantasy au monde, un domaine où, pourtant, la concurrence ne manque pas ou n’a pas manqué dans le passé, à commencer par son illustre compatriote John Blanche.

Cet artbook est une rétrospective de plus de dix ans de travail. Grand fan de l’oeuvre du bonhomme, c’est avec impatience que j’attendais l’ouvrage, et je n’ai pas été déçu. Plus de 250 pages de pur bonheur Lire la suite

Tales of Honor – volume 1 – On Basilisk Station – Yoon / Jeong / Sejic / Hawkins

Une adaptation intéressante mais non dépourvue de défauts du premier roman du cycle phare de la SF militaire

honor_1On Basilisk Station fait partie de la série Tales of Honor, qui a pour ambition de transposer l’univers d’Honor Harrington sous forme de romans graphiques (en anglais). Pour être plus précis, ce volume est en fait la réunion des cinq premiers numéros de la série de comics, parus entre Mars et Septembre 2014. Alors que le volume 1 suit l’histoire du premier roman du cycle d’HH, Mission Basilic, le volume 2 paru ensuite est, lui, un scénario original.

Ce comic pourra intéresser deux catégories de lecteurs : ceux qui préfèrent découvrir l’univers d’HH sous une forme graphique forcément plus rapide et facile à digérer qu’un roman, et ceux qui connaissent justement déjà ce dernier et sont curieux de voir comment il a été adapté sous forme graphique, étant donné qu’au moment où j’écris ces lignes, il n’existe ni série télévisée, ni film consacré à la Salamandre. De ces deux catégories, la seconde pourra en revanche être un peu désappointée par certains choix en matière de design, ainsi que par le ton donné à l’ensemble.  Lire la suite

Les rêves dans la maison de la sorcière – Pion / Lovecraft / Sapin

Une adaptation correcte sur le point qui me préoccupait le plus (l’ambiance), mais pas forcément totalement satisfaisante sur d’autres plans

sorciereLes rêves dans la maison de la sorcière est une adaptation en BD d’une nouvelle signée H.P. Lovecraft, La maison de la sorcière, publiée en 1933. Malgré sa très mauvaise réputation dans les cercles Lovecraftiens, ce texte est peut-être celui qui m’a le plus frappé et impressionné chez le Maître, avec l’Abomination de Dunwich. Pour bien comprendre la puissance de l’impact qu’il a eu sur moi, il faut réaliser que j’ai commencé à lire du Lovecraft à 11-12 ans, mais que je n’ai lu La maison de la sorcière que beaucoup plus tard, au début de ma vie active. A ce stade, j’aurais dû être blasé, mais j’ai été si complètement immergé dans ma lecture que, même aujourd’hui, j’évite de relire cette nouvelle… Pas parce qu’elle est mauvaise, mais au contraire parce qu’elle remplit parfaitement son office, à savoir me donner des (délicieux ?) frissons d’horreur !

Inutile, donc, de dire à quel point j’étais intéressé par son adaptation graphique : alors, déception ou satisfaction ? Un peu des deux, en fait. Lire la suite

Fées et Amazones – Olivier Ledroit

Un très bel artbook érotique (soft) sur une thématique steampunk / féerique

amazonesCommençons par l’aspect technique : la couverture, le papier et l’impression sont irréprochables ou quasiment (quand il y a une très vague pixellisation – ou ce qui y ressemble – sur une poignée d’images, on a plutôt le sentiment que ça correspond à un défaut sur le dessin / fichier original et pas à une mauvaise qualité du scan ou de l’impression. Et de toute façon, sur l’ensemble des illustrations du livre, c’est tellement anecdotique que finalement ça n’impacte pas la qualité de ce dernier).

Au niveau de la forme, les techniques utilisées et la palette de couleurs sont beaucoup plus variées que sur l’artbook érotique précédent d’Olivier Ledroit (Belles de Nuit). Il y a quelques esquisses, mais la majorité des dessins sont des versions finalisées. Il y a aussi bien des dessins « classiques » que des dessins avec du texte manuscrit en sur-impression, des pseudo-collages (de cartes postales, d’articles, d’affiches ou autres) mêlés au dessin de la femme représentée, du sepia (ou quelque chose qui donne cette impression), voire même un mélange de ces techniques. On aimera ou pas (personnellement j’ai trouvé ça plutôt bien réalisé), mais la majorité des dessins du livre sont tout de même de facture classique, si ça peut rassurer certains. Lire la suite

Chroniques de la Lune Noire tome 14 – Froideval / Pontet

La fin non pas de la saga, mais de son premier chapitre

cln_14Ce tome 14 est la fin de ce que les auteurs ont appelé la « première saison » de la saga de Wismerhill. Sachant en plus qu’il existe un prologue (le tome 0), une série dérivée présentant plus en détails certains des personnages les plus emblématiques (les Arcanes de la Lune Noire) et qu’une saison 2 est d’ores et déjà commencée, ceux qui s’attendent à trouver TOUTES les réponses dans ce tome 14 ne peuvent être que cruellement déçus. En revanche, La Fin des Temps apporte bel et bien des réponses sur la prophétie attachée à Wismerhill et dont on nous a régulièrement parlé tout le long des 13 tomes précédents, et elle révèle ce qu’il advient de l’Empire et de la plupart des personnages. Donc il y a quand même pas mal de choses à découvrir.

Ajoutons que le dessin de Pontet est plus soigné que sur n’importe lequel des autres tomes des Chroniques de la Lune Noire sur lequel il a pu travailler. Vu qu’il s’agit quand même de la conclusion de la première saison, du premier et plus gros chapitre de l’histoire de cet univers, il fallait bien ça pour terminer en apothéose cette aventure qui s’est étalée sur deux décennies. Et les nombreux dessins double-page ne viennent que souligner l’ampleur druillesquo-wagnerienne de l’apocalypse qui s’abat sur l’Empire et la planète toute entière.

Bref… si vous cherchez toutes les réponses, ce tome 14 ne vous satisfera pas. Il vous faudra pour ça acheter les tomes 0 (prequel de la série) et 15 (premier de la saison 2). Et encore, vous ne les trouverez peut-être pas toutes. Mais est-ce forcément un mal ? Un mystère resté entier a ses charmes. Prenez donc ce tome 14 pour ce qu’il est, à savoir la charnière entre les deux saisons de la série, et la réponse à certaines énigmes ou questions, mais certainement pas à toutes.